ACTUALITÉS 2020 - 2021
Exposition 2021 « Martel et l’aventure du sel » en collaboration avec l’historienne Marguerite Guély
Le commerce du sel à Martel, pourquoi une aventure ? C’est une aventure pour des raisons historiques et économiques, géographique un peu aussi car Martel n’est pas une ville fluviale. C’est en fait une ville carrefour et une ville de marchés et de foires. C’est grâce au sel que Martel est devenu prospère au Moyen Âge. Si au IXe siècle, Martel n’existe pas, si au XIe siècle, un village semble être installé à l’est de la ville autour de l’église Sainte-Madeleine (disparue aujourd’hui) et si des marchands de sel font halte à l’ouest de cet endroit, c’est au XIIe siècle, que la cité fait vraiment parler d’elle et se développe. En effet les marchands de sel qui s’arrêtaient à ce carrefour proche de la Dordogne ont généré un autre commerce de marchandises (grains, viande, draps de France etc…) et se sont installés. Leurs demeures ont transformé le village en véritable ville. L’hôtel de la Raymondie est le symbole de cette prospérité. Bien sûr d’autres facteurs ont contribué au développement de la ville : le pèlerinage de Rocamadour, la protection des vicomtes de Turenne, mais le véritable moteur est le commerce du sel.
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Comment était acheminé le sel ? Le sel venait des salines de l’Atlantique. Les ports de débarquement ont varié au cours de l’histoire. Le plus ancien est le port de Sal en amont de Carennac, littéralement le port du sel. Il a progressivement été remplacé par celui de Creysse et ses auxiliaires à Gluges-Montvalent et Meyronne, enfin, c’est le port des Cuisines en aval de Souillac qui prend le relai après la guerre de Cent Ans. Le sel arrivait par le faubourg du barri de Souillac sur des mulets lourdement chargés. On délestait les pauvres bêtes au Monturu aujourd’hui disparu lui aussi (on le situe au bas de l’avenue Laveyssière). Ce sel remontait ensuite sur la place du Sel (actuelle place Gambetta). |
Où était vendu le sel ?
Il était vendu sur la place du Sel (actuelle place Gambetta) et partait vers le Limousin au nord ou vers l’Auvergne à l’est et Gramat au sud. Seul le sel et les grains étaient vendus sous la halle avec les grains et mesuré dans de mesures spéciales en pierre dont ne subsiste qu’un seul exemplaire chez un particulier. Le commerce des autres marchandises se faisaient dans les rues adjacentes. Ce sel était aussi stocké dans les deux greniers à sel de la ville : la tour de l’Agulhieri - Julianie, et celle de la Vidalie, noms donnés par les plus riches marchands de sel de la ville. Le sel était un véritable « or blanc » un produit de première nécessité sur lequel aucun impôt royal ne pesait tant que la Vicomté de Turenne a été indépendante. |
Quand tout a commencé à se dégrader ?
Les menaces de concurrence entre Martel et Souillac ont commencé dès la fin du 13e siècle. Après la guerre de Cent Ans, les consuls de la ville ont tenté de reconstruire les foires et marchés. Mais c’est surtout la perte du trafic Paris – Toulouse qui a entraîné le déclin du commerce sous Henri IV. Désormais on passe par Souillac au lieu de Martel. La route de Souillac est mieux entretenue. Enfin, il faut bien le dire l’établissement de la sénéchaussée permanente à Martel a desservla ville, car les marchands ont délaissé leur boutique et n’ont pas vu venir la concurrence de Souillac qui s’accapare le commerce du sel. Celui-ci n’est plus qu’une chimère avant la Révolution.
8 octobre 2020 : L'AG et le bilan de cinq ans de l'association
L'AG prévue pour 1 avril 2020 a été annulé à cause du confinement imposé par la pandémie.
Un CA a finalement eu lieu le 8 octobre 2020, le premier depuis novembre 2019.
Le musée en 2020
L'AG prévue pour 1 avril 2020 a été annulé à cause du confinement imposé par la pandémie.
Un CA a finalement eu lieu le 8 octobre 2020, le premier depuis novembre 2019.
Le musée en 2020
- Le musée a ouvert le mercredi 8 juillet jusqu'au 30 septembre avec tout un protocole en place. Port d'un masque obligatoire.
- En 2020 une salle est dédiée à MARTEL et à son histoire.
- Retardé par la période du confinement, l'exposition sur " Martel et le sel " ne peut avoir lieu en 2020. Elle se préparée pour 2021.
Samedi 7 mars 2020 : La deuxième conférence de l'année
<< Portaits de femme au Paléolithique >> par Pierre-Yves Demars Les amis du musée de la Raymondie ont proposé une conférence portant sur la vision de la femme et sa représentation durant la Préhistoire. Pierre-Yves Demars, écrivain et préhistorien, chercheur au CNRS et rattaché à l'institut de Préhistoire et de Géologie du Quartenaire, UMR 5808 C.N.R.S., de l'Université de Bordeaux I, est venu au Palais de la Raymondie samedi 7 mars pour nous parler de l'image des femmes au Paléolothique. Une quarantaine de personnes ont participer. |
Publié le 18/02/2020 à 05:10, mis à jour à 05:18
Après le succès de l’atelier de tambours préhistoriques l’an passé, l’association des Amis du Musée de la Raymondie et l’école de musique du Pays de Martel ont proposé un atelier de fabrication de flûtes ce mercredi 12 février à Martel.
François Moser, conservateur du patrimoine honoraire, et Pierre Etchegoyen, facteur de flûtes baroques, ont animé cet atelier et permis aux participants de confectionner des flûtes de pan et des "quenas" andines. Une vingtaine d’enfants et d’adultes s’étaient inscrits et ont pu réaliser une flûte après avoir suivi les explications et consignes de M. Etchegoyen.
De la découpe des tiges de bambou, au ponçage et à l’assemblage, il faut compter environ 2 heures pour fabriquer sa première flûte de pan. Les plus motivés ont poursuivi par la "quena". C’est une flûte d’origine précolombienne, verticale, droite, composée d’un tube creux, ici en bambou, ouverte à ses deux extrémités avec une encoche sur la partie supérieure et des trous sur la partie basse du tube. Après la vérification de l’accordage par M. Etchegoyen, chaque participant est reparti avec son ou ses instruments.
Après le succès de l’atelier de tambours préhistoriques l’an passé, l’association des Amis du Musée de la Raymondie et l’école de musique du Pays de Martel ont proposé un atelier de fabrication de flûtes ce mercredi 12 février à Martel.
François Moser, conservateur du patrimoine honoraire, et Pierre Etchegoyen, facteur de flûtes baroques, ont animé cet atelier et permis aux participants de confectionner des flûtes de pan et des "quenas" andines. Une vingtaine d’enfants et d’adultes s’étaient inscrits et ont pu réaliser une flûte après avoir suivi les explications et consignes de M. Etchegoyen.
De la découpe des tiges de bambou, au ponçage et à l’assemblage, il faut compter environ 2 heures pour fabriquer sa première flûte de pan. Les plus motivés ont poursuivi par la "quena". C’est une flûte d’origine précolombienne, verticale, droite, composée d’un tube creux, ici en bambou, ouverte à ses deux extrémités avec une encoche sur la partie supérieure et des trous sur la partie basse du tube. Après la vérification de l’accordage par M. Etchegoyen, chaque participant est reparti avec son ou ses instruments.
Cotisation 2020
- Chers membres de l'Association, qui dit nouvelle année dit nouvelle cotisation ! Nous fonctionnons en année civile… :
- Un couple 25 € ou individuellement 15 €.
- En plus, si vous avez changé de n° de téléphone ou de mail, précisez-le.
- A envoyer à l'adresse de la présidente : Elisabeth Foltz, Bagadou, 46600 Martel, Tél : 06 84 07 60 24
Samedi 11 janvier 2020 : La première conférence de l'année
<< Aux origines culturelles de l'Europe >> avec Laurent Wirth, historien
Les Amis du Musée de la Raymondie ont commencé cette nouvelle année avec un 20 sur 20 !
Une soixantaine de personnes se sont réunies ce samedi 11 janvier dans la salle Du Guesclin, à Martel autour de l’historien Laurent Wirth.
<< Aux origines culturelles de l'Europe >> avec Laurent Wirth, historien
Les Amis du Musée de la Raymondie ont commencé cette nouvelle année avec un 20 sur 20 !
Une soixantaine de personnes se sont réunies ce samedi 11 janvier dans la salle Du Guesclin, à Martel autour de l’historien Laurent Wirth.
Reprenant les paroles de Paul Valéry, qui affirmait que toute terre qui avait reçu l’empreinte de la Grèce, de Rome et du christianisme, était européenne, il a décliné les différents héritages culturels de notre Europe, en partant du mythe de la princesse phénicienne Europe enlevée par Zeus transformé en taureau et déposée sur l’île de Crète. Ainsi l’Europe serait née de l’Orient comme le montre ce mythe. C’est aussi de Phénicie que vint l’alphabet grec et la naissance des cités, selon le mythe de Cadmos, le frère d’Europe, fondateur de Thèbes.
Pourtant à partir d’Hérodote, l’historien des guerres médiques, l’Europe fut opposée à l’Asie. L’Europe est « la terre de liberté » face à une Asie « terre de soumission ». Au premier rang en effet, l’héritage politique de la démocratie athénienne, associé à la parole, le logos, dont aucune démocratie ne peut se passer, la philosophie, l’enseignement du corps et de l’esprit. L. Wirth nous cite ensuite d’autres apports de la Grèce antique comme les sciences, l’esthétique, les jeux olympiques etc… Néanmoins, le centre de gravité de cette culture restait la Méditerranée orientale, même si la colonisation grecque avait déjà fondé des cités et des comptoirs en Grande Grèce (Italie du sud et Sicile), en Gaule (Massalia, Marseille), en en Espagne (Emporia près de Gérone). |
Avec les Romains ce centre de gravité se déporta vers l’ouest, puis dans tout l’espace de l’empire romain, de part et d’autre de la Méditerranée, depuis les colonnes d’Hercule jusqu’au Proche-Orient actuel.
Dans cet espace agrandi, se produisirent 3 grands syncrétismes que Laurent Wirth appelle des « osmoses » :
L’Église a quant à elle assuré une sauvegarde de la culture antique (moines copistes, nombreux lettrés : saint Augustin, Saint Ambroise, Grégoire de Tours, Isidore de Séville… |
Avec le sacre de Charlemagne à Rome en 800 la tradition impériale de la Rome antique fut renouée. Après le règne de son fils Louis le Pieux, le partage de l’empire déboucha sur la création de royaumes préfigurant les États de l’Europe médiévale. Par ailleurs, la rivalité avec l’empire byzantin marquait une opposition durable entre deux chrétientés : à l’ouest l’Occident latinophone, à l’est l’Orient hellénophone.
Les origines culturelles de l’Europe ne s’arrêtent pas là pour autant puisqu’il faut y ajouter l’influence musulmane en Espagne du VIIIe siècle au XVe et en Sicile du IXe au XIe siècle. L’Islam a apporté beaucoup à l’Occident chrétien, dans le domaine de la poésie, des mathématiques, de l’architecture, de la médecine, de la nourriture etc… Conclusion : Une conférence passionnante où Laurent Wirth nous a montré l’héritage multiculturel de l’Europe dans tous les domaines. Cet espace apparaît à la fois divisé et uni. Vouloir supprimer ces différences est inutile. Enfin, il ne faut pas perdre de vue que tous les Européens ont des racines communes et que c’est là notre force face à l’adversité. Il faut être vigilant. E. Foltz |